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twist/run/repulsion


composers
Composers: Kerr / Burchill / MacNeil / Forbes / McGee
Authors: Kerr
(Earlier sleeves simply state:- Lyrics: Kerr: Music: Simple Minds)


publisher
© EMI Music Publishing


background
Whilst recognisable, the demo version featured entirely different lyrics (although the French reading was still in the background) and a creepy melodic line from Mick. By the time it was recorded, Twist/Run/Repulsion gained a new lyric, the melody was removed, and the book reader was truncated to swift bursts of prose. The track was also bookended with backwards and slowed effects, which just turned out to be the bass-line and drums of the song.

The narrator was Chantalle Jeunet, a member of the 'floating cast' around the band at the time.

However, there's confusion about the passage itself. In issue #2 of Shadowlands the band stated she was reading Nabakov. However, the passage was from Nicolas Gogol (another Russian writer) and from a short story called (in French) La Perspective Nevski (the main street of Saint Petersburg). If you listen, the words "Perspective Nevski" can be heard towards the end of the reading parts.



Twist/Run/Repulsion -- la Perspective Nevski -- Nicolas Gogol

Mais était-il sûr d'être bien éveillé? Se pouvait-il que celle pour un céleste regard de qui il était prêt à donner sa vie, celle qu'il tenait déjà pour une ineffable bénédiction d'avoir pu suivre jusqu'à sa demeure, se pouvait-il qu'elle fût maintenant si bienveillante et attentionnée pour lui?

Il gravit à grands pas l'escalier. Ses pensées n'étaient plus de la terre; il n'était point enflammé de l'ardeur d'une passion terrestre, non, il était à cet instant pur et exempt de vice comme l'adolescent virginal qui ne respire encore que vague besoin spirituel d'aimer. Et cela même qui, dans un homme corrompu, aurait éveillé d'immodestes pensées, ne faisait au contraire que purifier les siennes. Cette confiance que lui témoignait une belle et faible créature, cette confiance lui imposait le devoir d'une rigueur chevaleresque, le devoir d'exécuter servilement tous les ordres qu'elle lui donnerait. Il souhaitait seulement que ces ordres fussent les plus difficiles, les plus impossibles à exécuter, afin de pouvoir vouer davantage de ses forces à en surmonter la difficulté. il ne se doutait pas que quelque secrète et grave circonstance eût obligé l'inconnue à se fier à lui; qu'on allait sûrement exiger de lui d'exceptionnels services, et il sentait déjà en lui la force et la résolution de tout accomplir.

L'escalier montait en spirale, et ses rêves se pressaient dans le même tournoiement. "Avancez prudemment!" fit une voix dont le son était celui d'une harpe et qui fit encore vibrer tous ses nerfs. Dans l'obscurité du dernier étage l'inconnue frappa à une porte, celle-ci s'ouvrit et ils entrèrent ensemble. Une femme d'aspect assez agréable les accueillit une chandelle à la main, mais elle regarda Piskariov d'un air si singulier et si effronté qu'il baissa malgré lui les yeux. Ils pénétrèrent dans la pièce. Trois figures féminines, chacune dans son coin, se présentèrent à ses regards. L'une interrogeait les cartes; une autre, assise au piano, jouait avec deux doigts le pitoyable simulacre d'une ancienne polonaise; la troisième, devant un miroir, peignait ses longs cheveux et ne songeait pas un instant à interrompre sa toilette à l'arrivée d'un inconnu. On ne sait quel déplaisant désordre, tel qu'on ne peut le trouver que dans le logement négligé d'un célibataire, régnait de toutes parts. Les meubles, d'assez bonne apparence, étaient couverts de poussière; l'araignée avait garni de sa toile les moulures du lambris; à la porte entrebâillée d'une autre pièce brillait une botte avec son éperon et se devinaient les parements rouges d'un uniforme; une forte voix d'homme et un rire féminin se faisaient entendre sans la moindre contrainte.

Dieu, où s'était-il fourvoyé! Il se refusa tout d'abord à y croire et commença à considérer plus attentivement les objets qui emplissaient la pièce; mais les murs nus et les fenêtres sans rideaux ne révélaient point la présence d'une maîtresse de maison soigneuse; les visages flétris de ces pitoyables créatures dont l'une vint s'asseoir presque sous son nez et l'examiner aussi tranquillement qu'une tâche sur un vêtement, tout cela ne lui laissa point douter qu'il venait d'entrer dans le repaire infâme où élit domicile la triste débauche qu'enfantent la civilisation de clinquant et d'effroyable entassement humain de la capitale. Ce repaire où l'homme, en sacrilège, a étouffé et voué à la risée tout ce qu'il y a de pur et de sain pour faire l'ornement de la vie, où la femme, cette beauté du monde, ce couronnement de la création, s'est métamorphosée en un être étrange et ambigu, où elle a dépouillé avec la pureté de l'âme toute féminité et assumé les allures et les impudences du mâle, et cessé d'être cette fragile créature si belle et si différente de nous.

Piskariov la considérait des pieds à la tête, plein de stupeur, comme s'il avait voulu s'assurer encore que c'était bien celle qui l'avait ensorcelé et entraîné dans son sillage sur la Perspective Nevski. Mais elle était devant lui toujours aussi belle; sa chevelure avait bien la même splendeur, ses yeux toujours le même éclat céleste. Elle était toute jeune, elle n'avait guère que dix-sept ans; il était visible que l'immonde débauche ne l'avait saisie que depuis peu et n'avait pas encore flétri ses joues, qui étaient fraîches et légèrement nuancées d'un délicat incarnat... Elle était belle.

(Many thanks to Dany Bourget for identifying the passage).




lyrics
Switch the light on,
We can think it's dawn.
Oh push along.
Push along.
Play a long song.
I'm laughing at marine,
Marine laughs back.
Don't like those boys,
Toy soldier boys.
I'm lying in bed,
You can play me fear,
You can play me fear.
Only rhythm I hear.
You cut me up,
With joys of life.
I'm going somewhere.
I'm going someplace.
If caution is life,
Then caution is sin.
Contort, contort, contort.
I'll win.
These walls that close.
Close in on me.
Seductress shout.
Seductress scream.
Switch the light on,
We can think it's dawn.
Oh push along.
Push along.
Pray along.
Play a long song.



discography
Album Version (4:38)
Producer: Leckie
Engineer: Jones

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Demo (4:08)
Producer: Leckie
Mastered by: Simon Heyworth
Silver Box Promo CDR #1 Silver Box




demo discography
Demo Version (4:08)
Producer: Leckie